Mardi 23...
Humeur "longue" : Comme je l'ai dit hier, je suis allée à l'hôpital ce matin, rendez-vous avec l'endocrino et la gynéco...
J'appréhendais de voir l'endocrino, professeur bien réputé mais qui m'énerve...
Et j'ai eu raison...
Déjà, dès que j'entre dans cet hôpital, je me sens mal, bizarrement, ce n'est pas mon syndrome qui me pose problème, ce sont les spécialistes qui oublient parfois que leurs patients sont humains... J'étais donc mal dès mon arrivée...
Le professeur m'accueille, bla bla bla... Je lui dis que la phrase du bilan ne m'a pas plu... Lui est étonné... Ça continue mal... Je râle, je pleure, je m'exprime... Et comme d'habitude, je ne suis pas écoutée par ce cher professeur... Arrrrrrrggggghhh je pleure, je râle de nouveau et lui calmement me dit que je tourne en rond, que je devrai suivre une psychothérapie et que franchement il ne comprend pas mes plaintes !!! Au secours, ce n'est pas vrai !
Avec tout ce que je lui dis, il ne voit pas de problème...
Euh, ben moi, j'en vois...Demander à quelqu'un qui entend depuis plus de 25 ans qu'elle ne pourra pas avoir d'enfant de parler de grossesse, il y a comme un problème, non ? Et là, il me dit, mais avec le don d'ovocyte, il y a une possibilité que vous puissiez être enceinte... Uhhhh ? Quoi ? La terre s'arrête de tourner, le monde s'écroule, je ne vois rien, je n'entends rien... Quoi ? Je peux être enceinte ? Et c'est à bientôt 40 ans que vous me le dites ? Nooon mais c'est quoi ce manque de communication ?
Je peux être enceinte ?
Et là, comme il en avait marre de moi qui chouignait, râlait et qui ne voulait pas lui donner raison, il ne m'en a pas plus dit...
J'étais désemparée, mal, perdue... Je voulais partir et ne plus rien faire médicalement... J'en avais (j'en ai d'ailleurs toujours !) marre... Mais j'avais rendez-vous avec la gynéco que j'apprécie grandement par son humanité, son écoute...
Et j'ai bien fait, elle a parlé avec moi, m'a donné une adresse pour que Chéri et moi nous renseignons un peu plus sur le don d'ovocyte... que nous puissions voir si déjà c'est possible médicalement et que nous faisions notre choix...
En sortant de l'hôpital, je vous avoue que je n'en menais vraiment pas large et que franchement aller travailler dans ces conditions, ben, non, pas vraiment...
J'ai appelé mon Chéri... Difficile de lui expliquer par téléphone...
J'ai pleuré, pleuré et encore pleuré...
Je crois que me sentir agressée, prise pour quelqu'un qui ne veut pas fonder de famille, ça m'a achevé...
Le reste de la journée a été très dur, heureusement, ce soir, au calme, avec un tout petit peu de recul, je me dis que les cons seront toujours des cons et que je ne verrai plus ce cher professeur... J'irai ailleurs !